DÉNOMINATION
HISTORIQUE
Période
plusieurs périodesA GRANDS TRAITS
Situé à l’emplacement de l’actuel EHPAD appelé « La Résidence Le Vigean », le couvent a longtemps été un élément important dans la vie de ce « quartier » d’Eysines : la chapelle accueillait les vigeanais pour les offices religieux et une garderie pour les enfants y fut établie de nombreuses années. De plus les religieuses étaient aussi infirmières et prodiguaient leurs soins.
DANS LE DÉTAIL
Le domaine appartient à la famille Bert lorsqu’au milieu du XVIIIe siècle Marie Bert se marie avec Antoine Jeantet, marchand. Après le décès d’Antoine en 1790, Pierre Jeantet, son fils hérite. Marié à Jeanne Pérey il est maire d’Eysines de 1798 à 1815 et décède en 1835. Sa veuve demeure sur la propriété et la vend à la famille Bach en 1855. Le domaine rural est alors décrit ainsi : « … un petit domaine comprenant une vaste maison de maître qui formait autrefois deux maisons, avec cuvier et chais contigus, jardin, petite prairie servant de manège, cours, logement du paysan, vaste grange, écuries le tout clos de murs et une grande prairie qui s’étend de la route départementale de Bordeaux à Lesparre jusqu’au petit chemin qui conduit de la propriété à Bruges, l’ensemble de ces immeubles d’un seul tenant confrontant… ».
M. Jean Pierre Bach et son épouse Jeanne Emma Rameau ont deux filles : Octavie, professeur de dessin mariée à M.Perpère négociant et Jeanne Maria, institutrice. Octavie décède et en 1870 M. Bach est en faillite. M. Perpère son gendre achète la propriété. Vers 1872, Jeanne Maria se marie avec M Jean Jules Bach de Scivrac, De santé fragile, elle ne peut plus assurer son métier d’institutrice et le 12 août 1874 Melle Rousset Marie, sœur du Bon Pasteur de Caudéran, fait une déclaration de succession de l’école. Jeanne Maria décède en fin d’année.
En janvier 1888, le maire d’Eysines répond à l’enquête préfectorale en ces termes : « Cette maison fondée au Vigean depuis plus de 15 ans sert de refuge à des femmes âgées, infirmes ou en démence et les religieuses s’occupent à leur donner les soins nécessaires. Elles tiennent aussi une école libre de filles qui est avantageuse pour les petites filles du Vigean qui ne pourraient se rendre à l’école maternelle du Bourg à cause de l’éloignement. A cause de ces considérations, je ne peux que donner à leur demande un avis favorable… ». En 1888, les religieuses du Bon Pasteur deviennent propriétaires et fondent « au village du Vigean, la succursale de la maison-mère, de l’établissement de son ordre… ».
Pendant plus d’un siècle, les religieuses dirigent cet établissement qui devient maison de retraite. En 1984 pour permettre la restructuration et la gestion, la Congrégation forme l’Association du Bon Pasteur du Vigean en collaboration avec des laïcs (présidents et directrices). Dès 2001, avec la signature d’une Convention tripartite, l’Établissement devient EHPAD.
La maison a été vendue en décembre 2013 à la Société Aquitanis et depuis janvier 2014, l’EHPAD le Vigean est régi par l’AFA (Association des Foyers des Aînés).
