La tradition est au luxe et aux fêtes dans les villes prospères de commerce. Cela remonte essentiellement au XVIIIe siècle où l’intendant Tourny multiplie les promenades. Le jardin public est censé relier les quartiers de la vieille ville, de Saint-Seurin et des Chartrons que le château Trompette isole. Conçu d’abord comme un jardin à la française, sorte de « bourse du soir » réservée aux marchands qui se délassent au sortir de leurs affaires, il devient un champ de manœuvre ruiné sous le Premier Emprise puis réaménagé à grands frais à l’initiative du maire Antoine Gautier au Second Empire. C’est à cette époque qu’est percée la rue d’Aviau, à l’emplacement de l’ancien manège d’équitation bâti par Tourny. Ses façades luxueuses et uniformes sur le nouveau jardin illustrent un des derniers exemples de façades à programme à Bordeaux. Son jardin botanique subsiste mais ses serres métalliques, construites par l’architecte municipal Charles Burguet, ont disparu. Il reste de l’époque des Lumières les terrasses et le portique sud, édifiés par Portier, ainsi que l’hôtel