DÉNOMINATION
HISTORIQUE
Période
XVI e siècleA GRANDS TRAITS
Avenue du Médoc face à la place du IV septembre, une maison mitoyenne se différencie par sa toiture très pentue, c’est la Taule du Luc, ancienne maison noble qui après la Révolution et jusqu’au début du XXe siècle, prend le nom de Métairie de Jeantilleau.
DANS LE DÉTAIL
Au XVe siècle, la famille de Lalande est à la fois seigneur de la Taule du Luc et de Laplane , tout comme Jean Dubernet jusqu’en 1572, puis le sieur de Mullet qui cède en 1593, la maison noble de la Taule du Luc à Charles Dussault. Mais le monastère des Feuillants devenu seigneur de Laplane conteste. Cependant le tribunal donne raison à la famille Dussault.
Par mariage, la Taule du Luc devient la propriété des Bodin de Saint Laurent. Le 7 germinal an IV (27mars 1796), le partage des biens d’Antoine Bodin de Saint Laurent donne à sa fille Marie « un grand bâtiment avec jardin attenant entouré de murailles situé sur le grand chemin du Médoc vis à vis l’église d’Eysines appelé la Métairie avec une grande pièce de terre labourable divisée en plusieurs barails sous diverses dénominations de la contenance de 47 journaux 30 règes et 15 carreaux confrontant du levant partie à la terre de Ponson, un chemin de service entre deux, partie aux possessions de Bacq autrefois Duvergier (Pied Sec), du bout du midi encore aux possessions de Bacq et au grand chemin du Médoc, du côté du couchant en suivant les contours d’un chemin public aux terres labourables et près d’Abiet (Lescalle) le dit chemin entre deux et du nord à une vimière ».
Dans l’ouvrage de Paul Roudié, nous relevons ceci : « Jean Dubernet fit construire en 1537, près de l’église d’Eysines, pour la Maison Noble de la Taule du Luc à Eysines, un corps de logis de 34 pieds sur 18, accompagné de dépendances importantes… le chai mesurait 60 pieds sur 30, c’est-à-dire qu’il était notablement plus grand que le corps de logis ». Au milieu du XVIIe siècle, seule une métairie est décrite, le corps de logis n’existe plus.
En 1820, M. Jeantilleau est propriétaire puis en 1833, il vend à M. Roger orfèvre à Bordeaux. En 1841, M. Jean Laborde acquiert la « Métairie de Jeantilleau ». En 1844, MM. François Lagorce aubergiste et François Dugay taillandier achètent des parcelles entières tout en se partageant les plus grandes, ainsi que la maison et la cour ! Les parcelles de François Lagorce sont plutôt situées à l’est et celles de François Dugay à l’ouest. Fin XIXe siècle et début XXe siècle, les propriétés sont encore vendues et morcelées. Mais la maison au toit pentu est toujours là rappelant la métairie de la maison noble de la Taule du Luc !