Gymnase universitaire Barbey

CRÉÉ LE 04/11/2025
12 cours Barbey -  Bordeaux
CONTRIBUTION VÉRIFIÉE
44
La façade principale vue depuis le cours Barbey.
Vue d'ensemble depuis le cours Barbey.
Le gymnase du rez-de-chaussée avec ses gradins.
Le gymnase de l'étage avec son parquet d'origine en chêne peint.
Vue de la cage d'escalier avec le mur en pavé de verre.
Détail du mur en pavé de verre qui éclaire l'escalier.
Le hall et la peinture sur carreaux par l'artiste Pierre Théron et le céramiste René Butaud.
La peinture murale de Pierre Théron dans l'actuel dojo (anciennement salle de conférences).
Plan de situation des gymnases par les architectes Robert et Jacques Touzin vers 1954.
Coupes et élévation des gymnases par les architectes Robert et Jacques Touzin en 1954.
Plans des rez-de-chaussée et premier étage par les architectes Robert et Jacques Touzin en 1954.
Coupe et élévation de la salle de danse par la Société Varache et Cie.
Extrait du journal Sud Ouest pour l'inauguration du gymnase universitaire Barbey en 1958.

DÉNOMINATION

Bâti Édifices scolaire et universitaires

HISTORIQUE

Année(s) de réalisation

1954

Commanditaire(s)

Robert et Jacques Touzin (architectes) Pierre Théron (artiste décorateur) René Butaud (artiste céramiste)
Consultez la source de l’iconographie en affichant l’image en plein écran.

A GRANDS TRAITS

Le gymnase universitaire Barbey est inauguré en 1958 sur les plans des architectes bordelais Robert et Jacques Touzin. Aujourd'hui toujours fréquenté par les scolaires et les étudiants, l'édifice n'est ni connu ni reconnu au point de vue architectural. Pourtant, la disposition de ses deux gymnases en salles superposées semble plus qu'originale, inédite en France (?) et mériterait une attention particulière, tout comme les œuvres qu'elle renferme. 

DANS LE DÉTAIL

En léger retrait du Cours Barbey, l’ensemble est bâti en béton armé recouvert d’un enduit clair, en dehors des éléments saillants (corniches bandeaux, linteaux) laissés bruts. La cage d’escalier, qui englobe l’entrée principale, est recouverte de plaquette de pierre calcaire dite Larris (carrière de l’Oise), l’éclairage se fait naturellement par un « mur » de pavé de verre côté nord-est. Une charpente métallique à deux pans est en couverture. Le sol de l’entrée et des couloirs sont en carreaux cassés de grès cérame de différentes couleurs. La salle du rez-de-chaussée est prévue pour le sport collectif (volleyball, handball, basket-ball) et la compétition grâce à l’aménagement de gradins et de deux balcons pour la presse. La salle haute est conçue pour la pratique de la gymnastique, artistique et rythmique, avec une remise à matériel ; elle conserve un plancher en chêne de l’Allier peint. Les salles sont longées par des couloirs qui desservent les vestiaires et des bureaux (infirmerie, administration), ainsi qu’une salle de conférence, transformée en petit dojo. En 1965, l’administration universitaire commande au constructeur Varache et Cie une salle préfabriquée pour les besoins de la danse rythmique (aujourd’hui dédiée aux sports de combats). Construite en bois, elle est implantée à l’arrière sur une petite surface, connectée au gymnase principal par un couloir. C’est un permis de construire provisoire de dix ans mais prolongé jusqu’à nos jours (!).

Une parcelle très contrainte

Depuis les années 1930, plusieurs projets d’extension de l’université des Sciences se succèdent sur une parcelle triangulaire très contrainte, à l’arrière de la faculté de Zoologie (1925), située entre les cours de la Marne, Barbey et les rues Montfaucon et Vilaris.

En 1951, la décision de déménager l’ensemble de la faculté sur le nouveau terrain à Talence libère les parcelles de Barbey pour un projet plus adapté. L’architecte de l’Université Robert Touzin (1883-1959), assisté de son fils Jacques (1911- 1987), est sollicité pour la construction de deux gymnases en bordure du cours Barbey, nouvellement percé depuis l’angle sud-est du bâtiment de la faculté de Zoologie jusqu’à la place Dormoy. L’emplacement prévu s’insère derrière les échoppes de la rue Montfaucon, en lieu et place des bâtiments industriels de la Société française des tanneries, jouxtant l’emplacement réservé par la Ville de Bordeaux pour un théâtre et un centre d’accueil social. Superficie totale : 800 m² environ.

En 1954, le programme et les plans sont validés pour le permis de construire. Le manque de place au sol pousse les Touzin à imaginer deux salles superposées, l’un des rares cas en France, dont l’inspiration n’est pas connue (il existe bien un édifice de ce type au Lycée Albert Calmette à Nice, Pierre Bernasconi architecte, mais construit en 1963). 

Pierre Théron à l'œuvre

Concernant le programme décoratif, Robert Touzin indique à son confrère Paul Vollette, architecte en chef de la Ville de Bordeaux, qu’il souhaite faire appel à l’artiste peintre Pierre Théron (1918- 2001) connu pour de grandes fresques dans l’usine bordelaise de la SAFT (1951).

En 1954, deux œuvres sont prévues en façade puis sont finalement installées à l’intérieur : la première, une fresque peinte sur céramique (céramiste René Butaud) est dédiée à la gymnastique et orne les premières marches de l’escalier ; la seconde, une peinture monumentale, occupe tout le mur du fond de l’ancienne salle de conférence et met à l’honneur les sports collectifs.

LOCALISATION

DOCUMENTS

EN LIEN