







DÉNOMINATION
HISTORIQUE
Période
seconde moitié du XXe siècleAnnée(s) de réalisation
1955Commanditaire(s)
Comité du logement ouvrier (COL)Concepteur(s)
Jean Royer, urbaniste du plan de masse Georges Grange, architecteA GRANDS TRAITS
Dans le mouvement des habitants constructeurs, justement baptisés "Castors" lors de la construction du premier ensemble à Pessac (voir notice), l'initiative fait tache d'huile, tant en France que dans l'agglomération bordelaise, comme ici à Mérignac. Jean Royer (1903-1981), urbaniste en chef du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme mais familier du département, se charge d'établir, avec son collaborateur Claude Leloup, le plan de masse du lotissement prévu pour 80 familles. L'architecte Christian Grange (1920-1992) dessine pour sa part les maisons et supervise le chantier qui s'ouvre en septembre 1953. Deux ans plus tard, les familles Castors (355 personnes), s'installent dans leur foyer.
Avec l'année 1979 sonne la fin de remboursement des crédits et l'accession à la propriété des occupants.
DANS LE DÉTAIL
À la fin de 1952, le Comité ouvrier du logement achète, en tant que société coopérative HLM, un terrain de 5 hectares sur l'ancien domaine de la Fauvette (élevage de purs-sangs et jumenterie), à 300 mètres de l'église de Mérignac. La première partie de l'année 1953 est consacrée aux taches administratives, de l'agrément du ministère de la reconstruction à la validation des emprunts auprès du crédit foncier de France. En parallèle, le permis de construire accordé en juillet permet aux castors d'accomplir les travaux préalables aux constructions (défrichement, voirie, terrassement, assainissement...). La première pierre de la première maison est posée en septembre et le mois suivant neuf maisons sont déjà hors d'eau.
Quelles maisons ?
Le programme constructif prévoit :
- 3 immeubles de 3 logements de type IV
- 18 immeubles de 2 logements jumelés de type IV (avec 4 variantes)
- 25 logements individuels de type III (avec 2 variantes)
- 10 logements individuels de type IV (avec 2 variantes)
Les matériaux sont simples, pour la plupart fabriqués sur chantier : fondations en béton armé, murs en agglomérés de pouzzolane, charpente traditionnelle en sapin du Jura (chevrons en pin), couverture de tuile creuse mécanique, avant-toits lambrissés en pin, parquets posés à l'anglaise en sapin "1er choix sans nœud", etc.
Les plans de l'architecte Christian Grange prévoient souvent des possibilités d'extension pour des maisons à la superficie modeste. La générosité des parcelles et des espaces verts fait la qualité cet l'ensemble. En 2017, la destruction d'une maison remplacée par un petit immeuble provoque un certain émoi de la part des habitants qui décident, en accord avec les services métropolitains, de donner au lotissement une zone de prescriptions particulières inscrite au nouveau plan local d'urbanisme intercommunal.