DÉNOMINATION
HISTORIQUE
Période
première moitié du XXe siècleAnnée(s) de réalisation
1907Commanditaire(s)
Auguste Lalue (propriétaire)Concepteur(s)
Auguste Lalue (architecte) Jagaille (entrepreneur)PROTECTION(S)
Plan Local d'Urbanisme
A GRANDS TRAITS
L'immeuble fait partie des constructions dites "placard", c'est-à-dire des habitations insérées dans un parcellaire étroit ou très contraint. Dans le quartier Saint-Augustin, la jonction des rues Berruer et Antoine-Dupuch n'offre au maître d’œuvre qu'une pointe pour bâtir. Défi relevé en 1907 par l'architecte Auguste Lalue (1866-1918) qui construit un ensemble bien proportionné, probablement pour lui-même.
DANS LE DÉTAIL
Dans sa demande d'autorisation de voirie, l'architecte Auguste Lalue précise qu'il va démolir et reconstruire un immeuble à l'emplacement d'un plus ancien, visible sur le cadastre de 1882. Le plan propose la construction des trois anciennes parcelles en front de rues ainsi que l'élévation d'un étage. Les façades sont régulières et soignées, avec l'emploi de la pierre de taille pour le rez-de-chaussée et un mélange de brique et de pierre pour l'étage. L'aménagement intérieur prévoit un escalier contre le mur sud sud et une distribution des pièces par un couloir au nord. La partie la plus étroite est divisée en deux pièces : une cuisine puis un débarras, lequel n'est éclairé que par une fenêtre au nord.
L'architecte et son entrepreneur signent de leur nom une pierre à droite de la porte d'entrée.
L'immeuble, propriété de l'architecte, a sans doute été mis en location par la suite.
Ernest Lalue, architecte
Fils de marchand périgourdin, Auguste Lalue naît à Périgueux en 1866. Il s'installe à Bordeaux à la fin du XIXe siècle après l'obtention de son diplôme d'architecte. Il est domicilié au 15 puis au 55 de la rue d'Ornano.
En 1907, il réalise avec le même entrepreneur bordelais Jagaille, le bel hôtel particulier faisant l'angle des rues de la Benatte et Pedroni dont il est également le propriétaire. Il signe, à Bordeaux et Talence, plusieurs autres échoppes et petits hôtels particuliers jusqu'à sa mobilisation en 1914. Il meurt d'une maladie pulmonaire à l'hôpital militaire de La Courtine, dans la Creuse, le 18 janvier 1918.