Résidence Le Club

CRÉÉ LE 30/06/2025
2 rue André Malraux -  Mérignac
CONTRIBUTION VÉRIFIÉE
26
Vue des premiers immeubles de la résidence Le Club, au croisement des avenues René-Coty et Leclerc.
Le revêtement en béton de ciment blanc canneluré.
Vue aérienne des opérations Le Parc du Château (au centre) et Le Club (à gauche), vers 1975.
La résidence Le Club en cours d'achèvement, vers 1975.
La résidence Le Club en cours d'achèvement, vers 1975.
La résidence Le Club en cours d'achèvement, vers 1975.
Plan de masse avec espaces verts de l'opération Parc de Mérignac par l'urbaniste Jean Marty, 1965.
Plan de la nouvelle seconde tranche du Parc de Mérignac par l'architecte Claude Balick, 1970.
Plan de masse de la résidence Le Club par l'architecte Claude Balick, 1970.
Plan de masse (espaces verts) de la résidence Le Club par l'architecte Claude Balick, 1970.
Plan type du bâtiment G1 par l'architecte Claude Balick, 1970.
Élévation des immeubles de la dernière tranche par l'architecte Selim Rathle et associés, 1981.
Élévation des immeubles de la dernière tranche par l'architecte Selim Rathle et associés, 1981.
Brochure promotionnelle pour la résidence Le Club 72, vers 1972.
Brochure promotionnelle pour la résidence Le Club 72, vue du salon salle à manger, vers 1972.

DÉNOMINATION

Bâti Habitat (Habitat collectif)

HISTORIQUE

Période

seconde moitié du XXe siècle

Année(s) de réalisation

1972

Commanditaire(s)

SGMI (Société générale mobilière et immobilière) SCI Mérignac Centre

Concepteur(s)

Claude Balick (architecte) Selim Rathle (architecte collaborateur) Jacques Tournier, Pierre-Louis Martin (architectes d'opération)
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A GRANDS TRAITS

La résidence Club se compose de 1264 logements répartis en 32 immeubles. Construite de 1971 à 1982, elle constitue l'une des plus grandes résidences privées de l'agglomération bordelaise. 

Le plan de masse et l'architecture des immeubles sont dus à l'agence de l'architecte parisien Claude Balick, déjà célèbre pour de nombreuses réalisations similaires en région parisienne.

DANS LE DÉTAIL

L'opération Club, appelée 71, 72 ou 73 (selon les années de lancement) est la seconde tranche d'un programme d'aménagement et d'urbanisation appelé Mérignac-Ville, qui est un le volet d'habitat collectif du programme général d'urbanisation de l'ancien château de Mérignac, acheté par la commune en 1963 aux familles Demon, Lasseur et Le Pelletier. Mérignac-Ville comprend 1800 logements, dont la gestion est déléguée par la commune à la SGMI (Société générale mobilière et immobilière, filiale de l'empire industriel Empain-Schneider, avec pour directeur général André Loyer) qui confie à l'architecte et urbaniste Jean Marty l'élaboration du plan de masse général en 1965. Les bâtiments collectifs de la première tranche, traités en barres et en tours, sont livrés en 1968 sur les plans de l'architecte Guillaume Gillet. À l'heure de la seconde tranche, la SGMI retourne sa veste :

"Compte-tenu de l'évolution du marché immobilier, il nous est apparu nécessaire, pour la poursuite de ce programme, de procéder à une modification des plans initialement envisagés".

En 1970, l'architecte parisien Claude Balick (1929-2018) est appelé à la rescousse pour imaginer le nouveau programme : il répartit le millier de logements dans des immeubles carrés de 4 à 10 étages, implantés en grappe dans de grands espaces verts pour rompre avec la monotonie et l'orthogonalité de la première tranche.

Pour la gestion de ce nouveau programme, la société immobilière Mérignac Centre est créée en 1971. Le chantier débute la même année et se termine au début des années 1980 (les dernières tranches sont confiées au collaborateur de Balick Selim Rathle, ainsi qu'aux architectes bordelais Jacques Tournier et Pierre-Louis Martin, qui assurent la direction de chantier). 

À la parisienne ? Un nouveau mode d'habiter

En faisant appel à Claude Balick, la SGMI veut s'assurer un succès immobilier à Mérignac. En effet, Balick, architecte du promoteur Robert Zellinger de Balkany, a déjà éprouvé la recette de l'implantation de petits immeubles en grappe dans de vastes zones vertes, comme la récente opération Parly 2 et ses 7500 logements, au Chesnay (78). À grand renfort promotionnel, le message se veut rassurant, basé sur "un nouveau mode d'habiter" et "un nouvel art de vivre".

Ce type d'opération immobilière est le résultat d'une adaptation à une clientèle nouvelle qui rejette la vie collective en barres d'immeubles, jugés sans âme et au cadre dégradé. Le Club propose à Mérignac le modèle de la banlieue parisienne : accéder à la propriété dans un cadre verdoyant. Le profil des futurs acquéreurs est souvent le même, un couple issu de la classe moyenne, seul ou avec enfant(s), prêt à faire plusieurs kilomètres de voiture entre son domicile et son travail. Dans l'ancien parc du château, chaque immeuble du Club offre des prestations de standing : places de parking privatives, accès au centre commercial, à plusieurs piscines avec vestiaires-douches et aux parcs aménagés, etc.

En ce qui concerne l'architecture, Balick précise sa "très grande qualité", avec des "façades en béton de ciment blanc caneluré avec de larges baies coulissantes en acajou et aluminium, ainsi que des balcons avec des garde-corps en fer forgé". C'est le même modèle qu'il emploie au même moment pour la résidence Gand Ouest aux Mureaux (78).

Dans l'agglomération bordelaise, d'autres opérations du même type sont mises en chantier : Le Parc Montesquieu à Mérignac et Bordeaux (1972) ou encore la résidence Jolibois à La Teste-de-Buch (1972).

LOCALISATION

DOCUMENTS