DÉNOMINATION
HISTORIQUE
Période
RenaissanceAnnée(s) de réalisation
1521Commanditaire(s)
Jacquette Andron de LansacConcepteur(s)
Claude MailletPROTECTION(S)
Monument Historique
A GRANDS TRAITS
Couvent de femmes fondé en 1520, construit en 1521. Edification d'un dortoir en 1613 contre le mur nord par l'architecte Claude Maillet. Durant la Révolution, le couvent est utilisé comme salpêtrière. Il est racheté en 1808 par la communauté de la Miséricorde. Vendus en 1971, les bâtiments sont utilisés par le ministère de la Justice ; ils abritent depuis 1995 les locaux de la direction régionale des affaires culturelles du ministère de la Culture.
DANS LE DÉTAIL
Ancien couvent fondé par Jacquette Andron de Lansac (maitresse de François 1er), suivant les règle fixée par Jeanne de France, pour des religieuses du couvent d'Albi. La fondatrice a donné des fonds importants pour diligenter le chantier. Elle a été aidée par une donation de Pierre Eyquem de Montaigne, père de Michel de Montaigne. Le 26 novembre 1519, elle établit un contrat avec le maître-maçon Mathurin Galoppin pour la construction de la chapelle. Le contrat avec le charpentier pour la couverture de la chapelle date du 19 novembre 1520. La bénédiction a eu lieu le 30 juillet 1521.
Devenue veuve en 1522, Madame de Lansac se remarie avec Jacques de Pons, seigneur de Mirambeau, et fait construire à ses frais la chapelle. Elle manifeste dans son testament son désir d'y être enterrée et demande à ses héritiers d'achever la construction de l'édifice. La deuxième campagne de travaux commence avec le contrat du 8 février 1525 ou le maître-maçon Guillaume Médion promettait de voûter l'abside, les deux chapelles, d'établir des autels et de munir les fenêtres de meneaux.
En 1575, les religieuses de l' Ordre des Pauvres Dames (Les Clarisses), exilées à l’hôpital Saint-André depuis la démolition de leur monastère, rejoignent les Annonciades, car c'est le seul couvent de femmes dans la ville de Bordeaux.
En 1604, après un relâchement notoire de la règle et divers scandales, la clôture du couvent de l'Annonciade est imposée par le cardinal de Sourdis. Il sera définitivement supprimé en 1792.
En 1792, à la suite de la Révolution, les Annonciades sont chassées de leur couvent et les biens ecclésiastiques sont mis à la disposition de la Nation. Les bâtiments seront utilisés comme salpêtrière.
En 1808 le bâtiment est racheté par la communauté de la Miséricorde et devient la Maison de la Miséricorde, qui accueillait les « pécheresses repentantes » c'est-à-dire d'anciennes prostituées ou « filles-mères ». On y héberge jusqu'à plus de 400 pensionnaires.
Vendus en 1971, les bâtiments sont utilisés par le ministère de la Justice, soit comme dépôt d'archives, soit pour abriter le siège de diverses juridictions.
Depuis 1974, la chapelle, le cloître et le mur d'enceinte de l'ancien couvent sont protégés au titre de monuments historiques.
En 1995 les services de la Direction des Affaires culturelles (DRAC) d'Aquitaine s'y installent.