DÉNOMINATION
HISTORIQUE
Période
XIXè siècleConcepteur(s)
M. Joly de Boissel M. de Laroche-Tolay M. Regnault M. BoutauA GRANDS TRAITS
Initialement constitué de marais et de zones marécageuses, c’est grâce aux procédés de dérivation et d’endiguement déployés par le hollandais Conrad Gaussen que le quartier se développe à partir du XVIIe siècle. Bacalan, grâce à sa proximité avec le fleuve, accueille des activités diverses telles que la pêche et la batellerie.
Sa situation géographique entre le Médoc et Bordeaux et proche de l’estuaire favorise le développement d’activité de tonnellerie.
Avec la construction du pont de pierre en 1810, Bacalan voit son activité portuaire s’accroître. Des chantiers navals y déménagent et le port continue son essor. Un fossé est créé pour permettre aux bateaux de rentrer dans les terres vers le quartier des Chartrons : c’est le point de départ de la création des bassins à flot. Au XIXe siècle de nombreuses industries s’installent à Bacalan qui devient le quartier industriel de Bordeaux en lien avec le port maritime. On y trouve des moulins, une faïencerie, des entrepôts à tabacs, une huilerie, une raffinerie, une forge, une fabrique de tartre et d’éther…
Parallèlement, la population augmente fortement. Des écoles sont construites et Bacalan se densifie le long du tramway qui passe rue Achard jusqu’au chemin de la Palu (aujourd’hui rue Joseph Brunet). Au début du XXe siècle, le quartier est en pleine expansion : bureau de poste, maison du peuple, syndicat de défense, associations sportives ; puis ouverture d’un cinéma, d’un dispensaire et de bains douches.
Bacalan est un quartier ouvrier et animé. La rue Achard est d’ailleurs renommée la « rue bleue » quand, à l’heure de la débauche, elle se remplit de milliers d’ouvriers vêtus de bleu. Au cours de cette apogée industrielle, de nombreux syndicats et associations ont été créés, accompagnant les ouvriers dans leurs grèves et luttes syndicales.