Église de la Sainte Trinité

CRÉÉ LE 03/07/2024
35 Place de l'Europe -  Bordeaux
CONTRIBUTION VÉRIFIÉE
119
La nef, vue de l'avant-nef. Le béton brut de décoffrage et les dalles de cailloux lavés à l'honneur.
Vue en hauteur de l'église, depuis l'est.
Vue de la façade principale.
L'église dans son environnement urbain, vue depuis le nord.
Vue d'ensemble, depuis la place de l'Europe.
Façade sud avec l'enduit blanc gratté.
L'entrée couverte avec le bas-relief en béton de l'artiste bordelais Hugues Maurin.
Vue d'ensemble de la nef avec le maître-autel et les bancs.
Les verrières du chœur du maître verrier Henri Guérin.
Les rondins sciés couvrant le sol d'un des deux confessionnaux (aujourd'hui chapelle).
Les fonts baptismaux en béton et les rondins sciés couvrant le sol.
Le béton brut de décoffrage de la tribune et  le pin de la charpente.
Détail du béton brut de décoffrage de l'escalier de la tribune.
Le patio arboré, vue depuis la chapelle.
Le patio arboré avec le vivier, vue depuis la nef.
Plan d'ensemble par les architectes André Conte et Georges Prymersky, juin 1965.
Élévations des façades de l'église, par les architectes André Conte et Georges Prymersky, juin 1965.

DÉNOMINATION

Bâti Édifice religieux

HISTORIQUE

Période

seconde moitié du 20e siècle

Année(s) de réalisation

1967

Commanditaire(s)

Association diocésaine de Bordeaux

Concepteur(s)

André Conte, Georges Prymersky (architectes) Hugues Maurin (sculpteur) Henri Guérin (peintre-verrier)
Consultez la source de l’iconographie en affichant l’image en plein écran.

A GRANDS TRAITS

Alors que le quartier du Grand Parc accueille depuis la fin des années 1950 ses premiers habitants, le lieu de culte prévu au plan de masse tarde. L'agence bordelaise des architectes André Conte et Georges Prymersky dresse les plans en juin 1965 et le centre paroissial est ouvert au culte en mai 1967, les vitraux posés en novembre.

DANS LE DÉTAIL

Comme l'indique le permis de construire, l'église est en réalité un "centre paroissial", pourvu d'une église avec une nef de 600 places (plus 200 places sur la tribune), mais également d'une partie accolée, organisée autour d'un grand patio arboré. Ce jardin distribue des chambres, un séjour, une salle de réunion, le presbytère et une chapelle réservée à des cérémonies plus intimes.

L'architecture, d'une grande sobriété extérieure, ne surgit du paysage urbain vertical que par la hauteur du clocher en béton. Cette discrétion se poursuit à l'intérieur, dissimulant presque l'excellence des matériaux employés. L'un des plus beaux exemples est le béton, valorisé par la variété de sa mise en œuvre : brut de décoffrage, lissé, bouchardé. Dans l'avant-nef, il contraste  et dialogue  avec la charpente en pin et lamellé-collé puis les dalles de cailloux lavés posées au sol. Le bois vient également animer le sol d'une remarquable façon, notamment dans les confessionnaux et les fonts baptismaux où l'on marche sur des rondins de bois de diamètres divers, sciés et enchâssés dans le béton. Ces cercles irréguliers répondent au cylindre des fonts, là encore remarquable dans le jeu de textures du béton.

Le sculpteur bordelais Hugues Maurin a été sollicité pour plusieurs œuvres : un bas-relief en béton ornant la façade d'entrée ainsi que le maître-autel, reprenant les mêmes motifs géométriques. Quant aux vitraux en dalle de verre (ceux qui éclairent le chœur et le bénitier), elles sont signées de l'artiste toulousain Henri Guérin, grand nom du vitrail dans le renouveau de l'art sacré en France.

L'ensemble des bancs et du mobilier en bois sont en parfait état et poursuivent leur office. La bonne conservation de l'édifice permet d'apprécier l'art de la construction religieuse du milieu des années 1960.

Un prix de l'académie des Beaux-Arts

En 1971, l'académie des Beaux-Arts de Bordeaux décerne le prix Claude-Berthault (architecture) aux deux architectes André Conte et Georges Prymersky pour leur "utilisation originale et décorative du béton" (Sud Ouest du 25 juin 1971).

LOCALISATION

DOCUMENTS