DÉNOMINATION
HISTORIQUE
Période
plusieurs périodesA GRANDS TRAITS
Ce moulin se nomme aussi moulin de Plassan puisqu’il était la propriété des seigneurs de la maison noble de Plassan ou château Lescalle (place du 4 septembre). En 1394, Pey de Plassan céda la redevance féodale du moulin aux Frères Prêcheurs. Il produit de la farine jusque vers 1870. Ensuite sa force motrice actionne une scierie, etc., jusqu’à ce que l’électricité prenne le relai pour d’autres activités.
DANS LE DÉTAIL
Au cours du XVe siècle, le moulin devint la propriété de la famille Durfort de Duras, seigneur de Blanquefort. En 1593, il est au registre du clerc de ville de Bordeaux. Au XIXe siècle, il appartient, tout comme Landemoulin, aux propriétaires du château du Taillan : famille de Lavie et de Bryas. Tout comme à Landemoulin, des meuniers et fariniers vivent au moulin de Plassan, mais seulement jusqu’en 1872. L’un d’eux en 1866, Antoine Rossignol est désigné comme « usinier de farine et noir animal ». Il dirige à la fois le moulin de Landemoulin et celui de Plassan, mais aucune précision n’est donnée sur le lieu de production du noir animal. À cette époque les deux moulins sont toujours la propriété de la famille de Bryas. En 1876, le nouveau propriétaire est Louis Seguin, marchand de bois, puis en 1906 Mme Patanchon, qui est la première à utiliser la dénomination « au moulin Noir ». Le moulin est transformé puisqu’il y a une scierie et dans la maison en bordure de la Jalle un atelier, une tonnellerie et en 1910 un bureau. En 1912, Fernand Carraire, exploitant de scierie demeurant au Grand Louis achète. Dans les années 1910- 1920, les transformations se poursuivent : chai, garage…
Entre 1924 et 1932 des propriétaires bordelais se succèdent. A partir de 1921, la famille Armagnac est locataire, monsieur est « mécanicien constructeur » et son épouse hôtelière. La guinguette ferme dans les années 1950 lorsque la famille Arrmagnac-Thuillier quitte le Moulin Noir.
Les moulins à eau apparaissent au Ier siècle avant notre ère et sont fréquents dans notre région à partir du XIIe siècle. Leur développement est considérable dès cette époque, moudre le blé était alors un monopole seigneurial : les paysans devaient apporter leur blé et verser au seigneur un droit de mouture. Ils ne pouvaient moudre ailleurs sous peine d’amende et de confiscation du grain. Reconstruit au début du XIXe siècle, le moulin de Plassan fut beaucoup remanié après 1844.