Silos à graines des nouvelles huileries Calvé-Delft

CRÉÉ LE 05/04/2023
16 Rue de la Gironde -  Bordeaux
CONTRIBUTION VÉRIFIÉE
113
Entrée des bassins à flots, huileries Maurel à gauche et Franco-Colonial à droite, vers 1920
Vue des silos en 2004
Vue des silos en 2016
Photographie aérienne de l’usine vers 1955, avant la construction des silos
Vue des silos en 2012
Vue des silos en 2016

DÉNOMINATION

Bâti Édifice industriel

Destination

Edifice industriel

HISTORIQUE

Période

1957-1958

Commanditaire(s)

Nouvelles huileries Calvé-Delft

Concepteur(s)

Société des Grands Travaux de Marseille
Consultez la source de l’iconographie en affichant l’image en plein écran.

A GRANDS TRAITS

Les 8 silos à graines sont construits en 1958 par la Société des Grands Travaux de Marseille (actuel groupe GMT) pour le compte des Nouvelles huileries Calvé-Delft, l’une des trois huileries historiques de Bordeaux (avec Maurel-Lesieur et Unipol). Du haut de leurs 35 mètres et d’une capacité totale de 15 000m3, ces cathédrales de béton sont le symbole de la prospérité du secteur des huiles végétales durant les Trente Glorieuses. À cette période, Calvé-Delft (ex huilerie Franco-Coloniale et rachetée en 1960 par Unilever), absorbe 1/3 des oléagineux débarqués à Bordeaux et en provenance majoritairement d’Afrique. L’augmentation constante des volumes de graines incite le groupe à équiper ses usines de ses silos groupés en béton, comme à celle d’Asnières-sur-Seine (détruite).  

Avant les silos, d’anciens bâtiments de stockage des graines, visibles sur les photographies aériennes, occupaient de grands espaces sur un îlot limité en surface. L’huilerie Franco-Coloniale s’implante en 1910 tout en partageant l’espace sud-ouest avec les bâtiments du Port autonome de Bordeaux.

En 1968, deux trémies de 30m3 sont envisagées pour les silos, sans doute resté en l’état de projet puisque Unilever arrête l’unité de fabrication l’année suivante.

DANS LE DÉTAIL

Après les graines

Au début des années 1970, une grande partie des bâtiments au centre de l’îlot sont détruits pour laisser place à la fourrière municipale de Bordeaux. Au moment du renouvellement urbain autour des bassins à flots peu après l’an 2000, les silos sont préservés en tant qu’éléments phare du patrimoine du secteur. En 2009, l’artiste Nicolas Milhé y installe à leur sommet « Respublica », une œuvre dont les lettres lumineuses se reflètent durant plusieurs mois dans les bassins à flots. Depuis 2021, les silos sont intégrés à un ensemble hôtelier de luxe, notamment comme espace d’accueil.

LOCALISATION

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