Tour M dite tour Mozart

CRÉÉ LE 12/07/2024
2 rue Jean Artus -  Bordeaux
CONTRIBUTION VÉRIFIÉE
44
Vue d'ensemble, depuis les jardins partagés à l'est.
Vue d'ensemble, depuis le sud. Au bout de la terrasse, les logements pour personnes âgées.
Vue depuis le sud, avec la rampe en béton menant aux parkings.
Façade sud-est, avec les balcons des appartements.
Vue du hall, avec le jardin d'hiver et l'oeuvre en céramique de Roger Capron.
Vue du hall, avec le jardin d'hiver et l'oeuvre en céramique de Roger Capron.
Vue du hall, avec l'oeuvre en céramique de Roger Capron.
Détail de l'oeuvre de Roger Capron et du procédé "W M".
Plan de situation et de masse de l'opération de la tour en 1974 par l'architecte Francisque Perrier.
Élévations de la tour Mozart en 1974 par l'architecte Francisque Perrier.
Coupes de la tour Mozart en 1974 par l'architecte Francisque Perrier.
L'inauguration du "Mozart", extrait du journal sud ouest du 21 mai 1979.

DÉNOMINATION

Bâti Habitat (Habitat collectif)

Destination

habitations, bureaux

HISTORIQUE

Période

seconde moitié du XXe siècle

Année(s) de réalisation

1979

Commanditaire(s)

Société bordelaise d'urbanisme et de construction (SBUC)

Concepteur(s)

Francisque Perrier (architecte) Roger Capron (artiste céramiste)

PROTECTION(S)

Plan Local d'Urbanisme

Consultez la source de l’iconographie en affichant l’image en plein écran.

A GRANDS TRAITS

La tour M ou "Mozart" prend place dans l'ensemble urbain du Grand Parc en 1979. L'architecte bordelais Francisque Perrier (auteur des immeubles de Saige-Formanoir, d'une partie de ceux de la ZUP de Lormont et du quartier Mériadeck...) est chargé d'établir les plans pour la Société bordelaise de construction (SBUC). L'ensemble Mozart comprend trois pôles majeurs : une tour de 15 étages comprenant 100 appartements, une zone de 6 logements pour le 3e âge, le tout reposant sur trois niveaux de parkings et de bureaux jusqu'au rez-de-chaussée.

DANS LE DÉTAIL

Cet immeuble remarquable n'était pas prévu sur le plan de masse d'origine de Jean Royer et Claude Leloup (1959). Il semblerait que son ajout corresponde à une volonté de rentabiliser l'espace par la Société bordelaise de construction (SBUC) et la Société centrale immobilière de la caisse des dépôts (SCIC), les propriétaires et financeurs du Grand Parc. D'ailleurs, la SCIC y installe ses propres bureaux, inaugurés en grande pompe au printemps 1979 (voir Sud Ouest).

La volonté du projet est axée sur la mixité, à la fois en attirant des jeunes (beaucoup de T1 bis) et des catégories socioprofessionnelles élevées (T5 traversants avec terrasses) et quelques personnes âgées qui disposent d'appartements séparés accessibles depuis la rampe routière. Les 106 logements sont proposés en accession à la propriété, les espaces de bureaux à l'achat.

Architecture canadienne ?

La hauteur de l'immeuble, bien visible depuis l'espace vert au sud, commandait une architecture singulière. Perrier atténue la hauteur par les trois niveaux de parking et bureaux formant un socle à la tour qui elle-même bénéficie d'un traitement architectural particulier : le "fruit" ou élargissement de sa partie basse adoucit et allège la masse qu'elle pourrait produire dans son environnement. Cette architecture s'inspire des modèles du genre, bâtis en nombre au Canada (Toronto) par l'architecte Estonien Uno Prii au milieu des années 1960.

Œuvre de Roger Capron

Le hall d'entrée sud offre un dégagement dans lequel se trouve aménagé un jardin d'hiver et sur le mur menant aux parties privées, une magnifique œuvre de Roger Capron. Il s'agit d'une fresque en céramique représentant des animaux de la ferme mêlés à des formes géométriques.

La technique employée est celle du "W M", mise au point par Capron en 1969 dans ses ateliers de Vallauris : des petites dalles de grès en dents de scie, sur lesquelles on retire la matière voulue pour obtenir la forme souhaitée.

Cette œuvre a été fournie par le mandataire de Capron à Bordeaux : l'entreprise Mothes (38, cours Pasteur), spécialisée dans la fourniture de céramiques d'art.

LOCALISATION

DOCUMENTS